Orienter ses projets pédagogiques pour développer les compétences du 21°siècle

Le travail collaboratif en classe est une approche pédagogique qui encourage les élèves à travailler ensemble sur des tâches, des projets ou des problèmes, en partageant leurs connaissances, compétences et perspectives pour atteindre un objectif commun. Cette méthode vise à développer les compétences sociales, telles que la communicationla coopérationla négociation et la résolution de conflits, ainsi que les compétences cognitives, telles que la recherchel’analyse et la créativité.

« L’apprentissage collaboratif est une démarche active par laquelle l’apprenant travaille à la construction de ses connaissances. [...] L’apprenant s’engage à travailler avec les membres du groupe en vue de la réalisation du but commun tout en conciliant ses intérêts et ses objectifs personnels. [...] Les échanges avec le groupe et la réalisation d’une tâche collective lui permettent de partager ses découvertes, de négocier le sens à donner à son travail et de valider ses connaissances nouvellement construites. »  France Henri & Karin Lundgren-Cayrol, Apprentissage collaboratif à distance -Sainte-Foy : Presses de l’université du Québec (2001).

Importance l'alternance des moments de travail individuel et de groupe : 
Différentes étapes peuvent coexister lors de la réalisation concrète d’une activité de groupe, selon Mickael Baker, il distingue la collaboration (les moments spécifiques où les élèves sont en train de travailler conjointement pour atteindre un objectif commun) de la coopération (phases où les élèves travaillent seuls). Le groupe se nourrit des moments de travail individuels de ses membres, et vice-versa.

Avantages du travail collaboratif en classe

  • Développement des compétences sociales et cognitives.
  • Amélioration de la motivation et de l’engagement des élèves.
  • Augmentation de la créativité et de l’innovation.
  • Meilleure compréhension et maîtrise des concepts étudiés.
  • Élargissement des perspectives et des points de vue.

Les différents procédés d’écriture collaborative

Saunders (1989) a classé ces cinq procédés organisés ainsi : de celui qui demande le plus de collaboration à celui qui nécessite le moins de collaboration voire aucune.

  • Pour le co-writing, les membres de chaque groupe travaillent à l’élaboration d’un texte unique du début jusqu’à la fin. C’est à eux de choisir le thème d’écriture, de s’organiser et de corriger leur texte durant l’ensemble de l’activité. Pour reprendre les mots de Saunders, c’est « une formule totalement collaborative parce que les pairs se partagent la responsabilité du texte, et ils coopèrent au niveau de chaque tâche ». L’enseignant a un rôle de conseil et de régulation.

  • Le co-publishing est basé sur la production individuelle de textes par les élèves. Néanmoins, ils se rassemblent ensuite en groupes afin de réaliser un texte commun grâce auquel les élèves interagissent et s’impliquent dans un « projet collectif ».

  • Le co-editing suppose une collaboration entre les élèves au moment de la correction. Les textes sont produits seul puis échangés et corrigés. Et pour finir, les élèves ont la possibilité de discuter des corrections faites. 

  • Le writing-helping ne fait pas appel à la collaboration, car les élèves sont libres de demander ou non de l’aide à leurs camarades. Toutefois, cet échange peut être juste unilatéral sans obligation de réciprocité.

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